Nous le disions dans un précédent article durant les fêtes de fin d’année, la fédération du commerce et des services n’aura pas fait la trêve des confiseurs. Elle aura même redoublé d’efforts à l'encontre de plusieurs de ses propres syndicats.
 
Nous pensions qu’après avoir dé mandaté les trois camarades de la Cgt SOGERES de leurs négociations portant sur le CSE dans leur entreprise, ( voir article ), qu’après avoir dé mandaté la déléguée syndicale centrale de son mandat de DSC, ( voir article ) les camarades de la Cgt SOGERES allaient pouvoir souffler un peu et encaisser les coups.
 
Cette fois la fédération du commerce et des services s’est surpassée ! Mais pas dans une lutte syndicale pour la défense des salariés qui devrait pourtant l’animer. Nous dirions plutôt, qu’une fois encore, la fédération s’est illustrée dans la défonce de camarades !
 
Nous l’avions déjà annoncé dans notre précédent article, par un courrier adressé à la direction de SOGERES du 28 décembre 2018, Cédric HAFNER, Secrétaire fédéral, dé mandatait, la déléguée syndicale centrale de la Cgt SOGERES au motif de ne pas connaitre deux délégués du personnel.
 
Bien évidemment le camarade, Cédric HAFNER, n’est que l’exécutant de ce qui a été décidé par d’autres.
 
Nous n’avions pas eu connaissance, de la suite plutôt gratinée, du courrier fédéral du 28 décembre 2018 adressé à la direction de SOGERES !
 
Le code du travail accorde des droits syndicaux aux syndicats. Dans plusieurs entreprises il existe aussi des accords sur l’exercice du droit syndical qui attribuent des moyens supplémentaires aux organisations syndicales dans l’entreprise. Ce qui est le cas de l’entreprise SOGERES.
 
Chaque année un budget de fonctionnement est attribué aux organisations syndicales représentatives dans l’entreprise pour leur fonctionnement.
 
Tous les ans, la direction de SOGERES verse le budget annuel de fonctionnement syndical au syndicat Cgt SOGERES qui est un syndicat statutaire affilié à la fédération du commerce et des services et confédéré.
 
Dans son courrier du 28 décembre 2018, dé mandatant la déléguée syndicale centrale Cgt SOGERES, le secrétaire fédéral demande, à la direction de SOGERES, de « geler tout versement ou attribution de moyens au titre de l'accord de droit syndical jusqu'à nouvelles instructions de la part de la fédération » !
 
A noter que SOGERES est une filiale de SODEXO, qui est également l’employeur d’Amar LAGHA, secrétaire général de la fédération du commerce et des services.
 
Alors comme on dit « çà commence à vraiment faire tâche à la fédération ! »
 
Les dé mandatements ne suffisaient pas pour la fédération, il faut aussi asphyxier le syndicat Cgt SOGERES financièrement en demandant, par écrit, au patron de ne plus verser le moindre centime au syndicat Cgt SOGERES.
 
La direction de SOGERES s’est trouvée un allié assez inattendu avec notre fédération !
 
A quel titre la fédération demande à la direction de SOGERES de ne pas respecter un accord entreprise ?
 
A quel titre la fédération demande à la direction de SOGERES de ne plus verser le budget de fonctionnement au syndicat Cgt SOGERES que les organisations syndicales ont négocié dans leur entreprise ?
 
La fédération doit s’expliquer car les syndiqués Cgt SOGERES attendent des réponses !
 
Si, dans son courrier du 28 décembre 2018, la fédération demande à la direction de SOGERES de geler tout versement ou attribution de moyens au titre de l'accord de droit syndical, elle ne perd pas tout à fait le nord et propose même, à la direction de SOGERES « d'héberger à la fédération toute dotation dévolue aux organisations syndicales dans l’entreprise ». Peur de rien on vous dit !
 
En résumé, la fédération demande par écrit, à la direction de SOGERES, de ne pas respecter l’accord qu’elle a signé dans l’entreprise, elle demande de ne pas verser le budget de fonctionnement syndical au syndicat Cgt SOGERES que les camarades ont négocié et qui a été accordé par accord entreprise, puis pour conclure elle propose au patron de percevoir la dotation à la place du syndicat Cgt SOGERES !
 
Après avoir dépensé, sans compter, plus de 600.000 euros pour le congrès de REIMS, ( Voir article ) et comble de la honte, 400.000 euros dans une campagne de pub pour faire des adhérents, dont nous attendons toujours les retombées, ( Voir article ) nous aurions pu penser que la fédération n’était pas à quelques milliers d’euros près et loin de nous l’idée de penser qu’elle serait même prête à dépouiller ses propres syndicats !
 
Quitte à se répéter “La fédération du commerce et des services ose tout, c’est même à çà qu’on la reconnait parmi les autres” Elle ne se cache même plus, elle sévit au grand jour et aux yeux de tous !
 
Le pire serait de laisser faire sans rien dire ! Même si certains ont choisi de courber l’échine d’autres ont décidé de lutter.
 
A la fédération du commerce et des services on a des slogans, on a des fumigènes rouge, c’est sur on en a besoin pour enfumer ce que l’on fait en se donnant des faux airs de rouge, on a aussi des casquettes, des tee-shirts, on crie TOUS ENSEMBLE TOUS ENSEMBLE, on fustige les salauds de patrons, les mêmes, sans doute à qui on écrit par la suite pour retirer les moyens syndicaux de ses propres syndicats.
 
A la fédération du commerce et des services, on veut se donner l’image de vrais syndicalistes révolutionnaires, on propose d’ adhérer à la fédération syndicale mondiale ( FSM ), mais voilà on a jamais vu des syndicalistes révolutionnaires adresser de tels courriers à des patrons !
 
Mais bon à la fédération on ne lâche rien comme on dit ! Car si on lâche tout les casseroles vont tomber !
 
 
* Définition du syndicalisme révolutionnaire selon Wikipédia :
 

Le syndicalisme révolutionnaire propose une stratégie de rupture avec le capitalisme basée sur l'auto-organisation des travailleurs et l'autonomie ouvrière, couplée à l'action directe et à la grève générale expropriatrice.

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